Fait particulier, DIO aura donné son tout premier concert en France, durant la Japan Expo. Rencontre avec le groupe. Bonjour à tous, avant de rentrer à proprement parler dans l’interview, pourriez-vous vous présenter chacun votre tour et nous en dire un peu plus sur votre jeune parcours ? Mikaru (chanteur) : vers 14 ans, j’ai appris la guitare et, comme beaucoup d’adolescents, j’ai écouté énormément de musique. J’ai été très touché par les Beatles et John Lenon. Vers 19-20 ans, je suis devenu musicien professionnel, puis j’ai joué dans deux groupes de rock différents. Mais je ne me suis jamais autant éclaté qu’avec DIO.
Peux-tu nous donner les noms de ces deux groupes ? Mikaru : Non cela doit rester secret, je ne peux pas le dire (d’un air très sérieux).
Denka (bassiste) : Quand j’étais petit, j’ai eu une formation de musique classique. J’ai appris le piano de 3 à 13 ans. A partir de 19 ans, j’ai commencé à faire de la batterie et j’ai fait partie de plusieurs groupes punks avant d’intégrer DIO qui fait parti du courant visual kei. Avant d’être membre de DIO, j’ai fait partie de deux autres groupes de visu.
Je suppose que l’on ne peut pas te demander le nom de ces groupes ? Denka (en rigolant) : Non ! C’est secret !
Ivy (bassiste) : Je commence à m’intéresser à la musique à partir de l’âge de 12 ans. Ce qui m’a décidé à passer professionnel, c’est le groupe T.M. Revolution. Quand j’ai vu leur film promotionnel, ça m’a séduit et j’ai rêvé de devenir comme eux, même s’ils sont beaucoup plus soft niveau costume. Ca a changé ma vie. J’étais guitariste au début et je suis devenu bassiste à cause du rythme.
Erina (guitariste) : A 16 ans mes parents m’ont offert une guitare et ça a été ma première rencontre réelle avec la musique. Vers 19-20 ans, je suis devenu musicien professionnel. Quand j’ai commencé à gratter la guitare, j’ai remarqué que les jeunes filles m’adoraient et que c’était un super système de drague. Du coup, je me suis dit que si je devenais pro, j’aurais autant de filles que je voudrais ! Et je suis devenu pro ! (rires)
Kei (guitariste) : Moi c’est pareil, à 15 ans mes parents m’ont offert une guitare et j’ai eu du succès auprès des filles ! Le premier groupe de rock à m’avoir touché c’est X-Japan, et c’est pareil pour le visual kei puisqu’ils en sont à l’origine. J’ai été séduit par ça. J’ai observé beaucoup de groupes de visual kei et ça a contribué à nourrir mon inspiration. J’ai connu 5 groupes de rock (dont on ne peut toujours pas connaître le nom, ndlr). Il est très difficile de trouver des partenaires avec qui jouer, c’est pourquoi je me montre toujours très prudent et attentif pour trouver des amis avec lesquels jouer.
Qu’avez-vous ressenti lors de votre concert d’hier au Japan Expo ? Que pensez-vous du public français et de sa frénésie à votre égard ? Avez-vous été heureusement surpris ou au contraire choqués par l’attitude du public ? Erina : Toutes ces réactions chaleureuses nous ont donné beaucoup d’énergie, c’est formidable !
Mikaru : On n’aurait jamais pu imaginer autant de réactions chaleureuses et nous avons été très très touchés !
Ndlr : Ils insistent tous sur le fait qu’ils ont été touchés par le public et que cela les a énormément marqué. Pourriez-vous nous donner une explication quant au choix du nom du groupe ? Mikaru : C’est un nom purement inventé. La traduction littérale signifierait « grand tyran d’un monde de folie ». Il s’agit là d’un très grand tyran, existant en dehors du quotidien, très prétentieux, donc ça nous correspond parfaitement !
Au vu de votre jeune carrière (1 an), on peut dire que vous avez véritablement commencé celle-ci en Europe, tout en étant japonais. Vos deux premiers singles sont sortis aussi bien en Europe qu’au Japon et votre premier concert a eu lieu ce week-end lors du Japan Expo. Quels sont vos sentiments face à cela ? Erina : Nous sommes tout simplement très contents de cet accueil si chaleureux. Nous n’étions pas du tout au courant du déroulement de notre promo/diffusion en Europe. Nous ne pouvions imaginer quelle serait la réaction des français et en ce qui concerne le concert nous avons été très heureusement surpris et je vous en remercie du fond du cœur.
On remarque dans vos compositions des ressemblances frappantes au niveau des sonorités, avec des groupes comme Dir en grey et D’espairsRay. Ont-ils été une grande influence pour vous d’une certaine façon ? Erina : Il n’y a pas d’influence directe de ces groupes, nous sommes juste dans le même courant musical, le visual kei, d’où les points communs que vous pouvez trouver. Mais musicalement parlant, nous avons chacun notre propre particularité.
Pouvez-vous nous raconter en quelques mots le thème principal de l’histoire contée dans les DVDs accompagnant chaque single et comment vous en est venue l’inspiration ? Erina : Ces deux maxi-singles font partie d’une trilogie. Le troisième CD va conclure l’histoire, il sera bientôt en vente. Vous comprendrez alors tout, mais c’est une surprise et je ne peux rien vous dire de plus !
On ne peut même pas savoir comment vous en est venue l’idée ? Erina (rires) : Non !! (les autres membres acquiescent)
Erina, vous avez été membre de session au sein du groupe ANTI FEMINISM pendant quelque temps. Que pensez-vous de leur ascension sur le marché européen avec déjà deux tournées à leur actif organisées en compagnie du groupe Hagakure ? Erina : Ce sont des amis donc je suis content pour eux. Mais ça reste un groupe rival donc j’ai un sentiment complexe par rapport à ça. Mais ça n’empêche pas que je suis content pour eux !
Vos costumes de scène semblent d’inspiration très baroque XVIIIe siècle français, style que l’on retrouve dans certains décors des photos des livrets accompagnant les singles. Pourquoi avoir choisi ce style précisément ? L’Europe et son histoire vous attire-t-elle ? Erina : Aux yeux français, ça reflète le côté gothique du XVIIIe siècle français, et si vous en parlez, c’est que justement l’atmosphère que nous avons créée y correspond. Mais pour nous, c’est surtout en rapport avec notre musique. L’une de nos chansons parle d’un château envahit par les démons, d’où notre costume cette fois-ci, car pour nous un château est forcément représentatif de l’univers gothique du XVIIIe siècle français. C’est de là que ça vient pour cette fois, mais ça peut changer, on aura sûrement un costume différent la prochaine fois !
Avez-vous dessiné les costumes vous-mêmes ? Les avez-vous fabriqué vous-mêmes ? Erina : On les a effectivement dessinés nous-mêmes, mais on a travaillé avec des stylistes professionnels pour les faire car on ne sait pas coudre ! (rires)
Mikaru (très sérieux) : En ce qui concerne mes ailes par contre, il ne s’agit pas d’un costume, c’est mon corps !
Ce voyage est votre premier séjour en France et par extension en Europe. Que pensez-vous de la France ? Avez-vous aimé ce que vous en avez découvert ? Mikaru : C’est la première fois que je vois une ville aussi belle depuis ma naissance. J’ai décidé de venir m’installer en France après ma retraite !
Denka : Je savais à travers les reportages TV que la France est un pays magnifique. Je suis très ému de l’avoir vue en vrai. La cuisine française est très réputée et j’aimerais bien la goûter, malheureusement je n’en n’ai pas encore eu l’occasion…
Ivy : Ici il y a beaucoup de toits particuliers et les immeubles sont tous grandioses, je suis excité rien qu’en les contemplant dans la rue !
Erina : Pour moi, mon impression de la France c’est le temps qui y est très agréable, loin de l’été étouffant du Japon. En plus, les gens dans la rue sont super chaleureux. Quand je suis arrivé à Roissy, je pensais avoir le mal du pays, mais en fait je ne veux plus rentrer (rires).
Kei : Ma première impression : j’ai été frappé par la verdure et le paysage urbain (les pavés, les immeubles…). Deuxième impression : cette ville est une véritable œuvre d’art. Quand les étrangers viennent au Japon, ils sont dépaysés, pour moi la France c’est pareil, le dépaysement dans l’autre sens.
Un dernier mot pour les fans avant de nous quitter ? Mikaru : On reviendra en Europe, soyez patients !
Denka : Merci de nous avoir offert tant de souvenirs magnifiques. Quand on se reverra, vous allez trembler !
Ivy : Je vous demande de bien observer l’évolution et l’avenir de DIO. Moi, j’ai pris la décision de me perfectionner deux fois plus pour vous au niveau musical.
Erina : Moi j’ai retenu tous les visages des gens du concert et de la séance de dédicaces, donc je veux tous les retrouver quand je reviendrai en France !
Kei : Je suis très content d’avoir participé à ce concert devant tant de gens si chaleureux. Je voudrais vraiment revenir donner un autre concert ici…
Remerciements :
Damien de JMusic Distribution
Emiko pour sa traduction impeccable
Laurent Koffel pour les photos
Et à tous les membres du groupe pour leur bonne humeur, leur spontanéité et leur gentillesse
Rédaction des questions : Yosh et Faye-Valentine
Interview réalisée par Faye-Valentine je laissequi l 'as faites par respet tout de meme donc interview trouvé sur http://www.webotaku.com/music/interview.php?art_id=72